Ojika, la pépite des îles Goto

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« Ô temps, suspends ton vol » Lamartine

Quand on envisage un voyage dans l’archipel des Goto, il est d’usage de s’orienter vers la très belle île de Fukue, la plus grande et la plus facilement accessible depuis Nagasaki. Pourtant, c’est ailleurs que j’ai vécu un véritable coup de cœur. A quelques encablures au Nord, au large du charmant port de Sasebo, vibre une pépite. Ojika.

Bienvenue à Ojika © Vivre à Tokyo

Un voyage plein de charme

La simple évocation de ce nom ravive l’envie d’y retourner. Encore. Alors qu’en novembre 2022 je m’apprêtais à lui faire découvrir ce qui est l’un de mes endroits préférés au Japon,  mon amie m’a demandé si cela n’allait pas être trop « redondant », si je n’allais pas être lassée. Comment se lasser d’Ojika ? Règne là-bas un sentiment formidable, celui d’être comme à la maison, sur une île qui rassemble tous ces petits riens qui font la poésie japonaise et dont les paysages côtiers ressemblent à la Bretagne. Un voyage plein de sens, de charme, de sérénité et d’authenticité où on rencontre des gens amoureux de leur île. Je n’ai qu’une hâte : tenir ma promesse et y revenir en été, pour profiter de la douceur de vivre et de la mer.

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Pour celles et ceux qui auraient besoin d’arguments plus concrets, voici dix bonnes raisons de se rendre à Ojika.

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10 raisons de se rendre à Ojika

1 – Pour se mettre dans le bain lors du trajet en bateau.

Plusieurs options existent pour parvenir jusqu’à Ojika : partir de Hakata, de Fukue ou de Nakadorijima par exemple. Lors de mon dernier séjour, j’ai effectué l’aller-retour au départ de Sasebo, dont le port, quoiqu’assez petit, est absolument charmant. Certes, il existe une liaison en speed-boat mais pourquoi ne pas débuter ce voyage par un ferry, éloge de la lenteur ? Sur le pont pour respirer et admirer la traversée ou sur un tatami aux côtés des locaux pour se reposer : le ton est donné.

2- Pour prendre le temps et vivre au rythme des locaux.

Avec sa superficie de 30km2, Ojika est un petit cocon à taille humaine dont on peut vraiment profiter, sans avoir le sentiment de « courir ». Si l’île regorge de possibilités et de petits trésors, on a rapidement l’impression de se mêler à la vie quotidienne japonaise. C’est une plongée dans un monde un peu hors du temps, d’une sérénité folle, à la fois rural, rétro et dynamisé par les jeunes qui s’installent.

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3- Pour en prendre plein la vue à bord de son vélo électrique.

Même si je conseillerai volontiers de se perdre un peu, de ne pas hésiter à prendre des petits chemins, il reste tout de même quelques incontournables : les Goryo cliffs, l’île de Madara dont on fait le tour du nord au sud en s’arrêtant souvent (et qui possède un sacré point de vue caché pour le coucher de soleil), le sanctuaire de Jinokamishima dont la sérénité me touche immédiatement à chaque fois.

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Le sanctuaire de Jinokamishima © Vivre à Tokyo

4- Pour relever les défis « stamps rallyes » de l’Office du tourisme.

En collaboration avec un artiste, l’Office du tourisme a créé des cartes pour permettre aux touristes de découvrir l’île tout en suivant un plan : ainsi, vous pourrez déambuler dans le centre ville pour retrouver les tampons cachés près des temples et du musée de la ville (100 yens, il faut absolument y entrer et en en faire tout le tour !) ou même voir plus grand et se lancer dans un pèlerinage – inspiré de celui de Shikoku. Pour ceux qui voudraient en apprendre plus, vous avez la possibilité d’une visite guidée en anglais, énergique et joyeuse, avec Victoria.

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5- Pour faire une activité avec des locaux.

En accord avec l’état d’esprit insulaire délibérément tourné vers la nature et le lien humain, la dynamique équipe de l’office du tourisme propose un grand nombre d’expériences : cours de cuisine, jardin zen avec le moine du temple bouddhiste, pêche, golf, poterie, impression de cartes artisanales, kayak (en saison)… Vous trouverez forcément votre bonheur.

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6- Pour se délasser au sento.

Au Japon, impossible d’imaginer vivre sans un sento de quartier, lieu de détente et de socialisation. Pourtant, avant 2022, Ojika n’en comptait pas un seul. Grâce au souriant Kosuke, installé récemment sur l’île, c’est chose faite : vous pourrez privatiser le sento et pénétrer dans un véritable havre de paix. Un bâtiment d’une pure beauté, fruit d’un travail collectif et artisanal.

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7- Pour manger local.

Ici, tout est bon. Mais vraiment tout. Le local, légumes comme poissons, est à l’honneur dans chacun des restaurants de l’île, et il y en a pour tous les goûts et tous les budgets : menu « poisson » quasi gastronomique, plateau déjeuner chirashi ou dîner à l’aveugle (selon les arrivages et les envies du chef) dans une izakaya.

8- Pour dormir dans une kominka

Pures merveilles, joyaux de l’île, ces vieilles maisons traditionnelles que la municipalité rénove et gère sont une expérience à ne pas rater. Qu’il s’agisse d’une petite maison pour deux personnes avec vue sur le port ou d’une ancienne -et sublimissime- maison de samouraïs pouvant accueillir six convives, vous n’aurez rien à y faire de particulier : juste admirer la beauté du lieu et vous déconnecter.

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9- Pour partir à la découverte de l’île de Nozaki.

Inhabitée depuis plusieurs décennies, cette île sauvage, aux airs de Méditerranée ou de savane africaine, garde pourtant des traces évidentes de vie, et notamment du passage des chrétiens persécutés qui s’étaient cachés et installés dans l’archipel des Goto. Si vous pouvez y passer la nuit sur le site de l’ancienne école, vous pouvez également y aller à la journée et, ne vous fiez pas aux apparences, le temps s’écoule plus vite qu’on ne le pense.

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10- Pour…

A vous de compléter. Ojika, ça ne se lit pas. Ça se vit.

Toutes les infos pratiques

Dans l’idéal, il est conseillé de rester trois jours sur place, surtout si vous voulez aller sur l’île de Nozaki. Pour préparer votre venue, n’hésitez pas à vous rendre sur le site internet formidable, en anglais.

N’hésitez pas à contacter Victoria ensuite, via ce formulaire en anglais,  en lui mentionnant que vous venez de la part d’Anastasia et d’Elsa.

Comment s’y rendre ?

En ferry, depuis Sasebo, Nagasaki ou même depuis Fukue ou Nakadori, les îles Goto étant reliées entre elles.

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AL

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