A Odawara, le magasin de Nicolas Soergel ne compte pas pour des prunes

Mr Soergel dans son magasin d'odawara, non loin de Tokyo

Du bocal de prune à une formidable histoire

C’est en allant au fond du magasin que notre regard croise une énorme bassine en bois, occupant une place considérable ; surprenante histoire du passé encore vivant, même si les 360 kg de prunes ne sont plus macérés dans cette cuve. Vestiges bien gardés dans des bocaux, datés pour les plus anciens de 1871, c’est à dire l’ère Meiji jusqu’à l’année en cours.

Les prunes, bien conservées, deviennent alors l’objet de la curiosité des clients qui recherchent l’année de leur naissance. Certains s’exclament. “Ah ! Celles-ci ont gardé une texture intacte, en revanche celles-là sont moins bien conservées. ” Sans aller toutefois jusqu’à en tirer un oracle : ”Dans mon bocal, quelles belles prunes ! Certainement une bonne année ! Mais les tiennes sont rabougries….” Ces bocaux de prunes restent avant tout le fil conducteur de l’histoire d’une famille, sur cinq générations.

A Odawara, un dîner “historique”, avec au menu la période de Meiji, a été organisé par la mairie. Les habitants y sont conviés et, par le plus grand des hasards, Nicolas Soergel et sa femme en s’y rendant, vont découvrir un roman avec des recettes dont l’auteur s’avère Monya Komine, le dernier chef des cuisines de la forteresse d’Odawara en 1871. ” Ne serait-ce pas l’ancêtre de Madame Soergel, ne porte-t-il pas le même nom qu’elle ! ” Ce Moniya Komine a créé le restaurant ” Chinriutei” qui deviendra plus tard un magasin.

L’arrivée dans ce magasin de Nicolas Soergel qui était un expatrié, habitué à relever des défis financiers et marketings dans des compagnies  de prestige, laissera perplexe le personnel japonais, peu enclin au changement .

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