Cofondateur de l’agence d’architecture Mikan, Manuel Tardits vit depuis plus de trente ans au Japon, où il enseigne et construit. Il est aussi l’auteur du livre Tôkyô, Portraits et Fictions.
Un nouveau livre
Aujourd’hui il nous présente son nouveau livre Le dit des Cigales suivi de Komorebi. Ce recueil de deux nouvelles nous parlent du temps qui passe et qui dure. Tout commence par des faits et des personnes réels du Japon d’aujourd’hui où habite l’auteur, puis bascule dans un monde imaginaire de fantômes, de revenants ou d’ectoplasmes. De la création d’un pavillon de thé, à un temple près de Nara, de l’histoire du moine Kûkai, qui vécut il y a plus de mille deux cents ans et qui aimait le tofu frais du matin, aux petits vergers qui parsèment encore un Tôkyô traversé d’autoroutes tentaculaires, à l’amour des gens : il est amusant d’y retrouver là une ambiance, ou plus loin un lieu connu.
Rencontre avec l’auteur, Manuel Tardits
Est-ce le premier livre que vous publiez après Tôkyô, Portraits et Fictions ?
Tôkyô, Portraits et Fictions était effectivement mon livre précédent, écrit sur une période d’une quinzaine d’années. Pour le dernier il m’a seulement fallut, si je puis dire, trois ans. Mais pour autant je n’avais pas cessé de publier depuis, puisque avec trois autres personnes nous avons produit une exposition Japon, l’archipel de la maison, sur la maison japonaise contemporaine et son catalogue. Je termine par ailleurs avec deux autres amis un livre sur l’architecture en bois du Japon.
Avez vous trouvé votre inspiration au Japon ? lors de voyage dans le pays?
C’est un recueil de courtes nouvelles fantastiques qui entretiennent toutes une relation à un titre ou à un autre avec ce pays même si certaines se passent ailleurs. Voyageant beaucoup pour mon travail, les lieux visités ont été très inspirants. D’ailleurs, toutes les histoires partent de faits divers, de personnages et de rencontres ou de lieux réels.
Quel est le lien avec l’architecture qui est votre métier?
En fait cela fait très longtemps que j’écris. Même si il s’agissait toujours de textes liés à mon métier, je cherche toujours à leur donner une qualité littéraire. A l’inverse cette fois-ci il s’agit de nouvelles qui sont clairement littéraires, mais un certain nombre d’entre elles parlent en périphérie de la ville ou de l’architecture. Anecdote amusante, une personne qui avait lu le manuscrit sans me connaître du tout avait demandé si son auteur dessinait. C’est très exactement cela car je dessine beaucoup et je cherche toujours à planter des scènes, à évoquer des lieux d’ailleurs presque tous japonais.
Pour commander l’ouvrage Le dit des Cigales, rdv sur le site : http://editions-harmattan.fr.
HM