« Pays aux traditions millénaires, le Japon vient d’entrer dans une nouvelle ère impériale, Reiwa : « la Vénérable Harmonie ». Est-ce la pensée Zen ? l’harmonie au Japon s’accomode fort bien de la contradiction ! Pays vieillissant, il n’en accueillera pas moins cet automne la Coupe du monde de rugby et l’an prochain les Jeux Olympiques. En quête perpétuelle d’efficience, l’imprévu le désempare : Fukushima en 2011. La déflation de son économie semble perpétuelle mais ses grandes entreprises rayonnent dans le monde entier et restent, pour beaucoup, des modèles enviés. » Jean Marc Lisner revient son aventure au Japon dans son livre De Renault à Tokyo — les tribulations d’un entrepreneur français dans l’Archipel nippon. Nous avons eu la chance de le rencontrer.
Comment es tu arrivé à Tokyo ?
C’était en 1985. La France me paraissait déjà malade, et mon travail, chez Renault, sans avenir… Une envie, soudaine, me prit de partir. Ce fut la Sibérie, en train, et le Japon, tout au bout… comme un rêve.
Il fallait que je le réalise. Abandonnant définitivement la régie, ma R5 et mes certitudes vacillantes, je m’installai à Osaka d’abord, puis à Tokyo.
J’y multipliai les aventures et boulots en tous genres, : professeur d’anglais, barman, importateur de meubles…et je décidai de rester.
As tu une anecdote datant de cette période à nous raconter ?
Quand je donnais des cours d’anglais à OSAKA, certains de mes étudiants m’invitaient à déjeuner, je pensais que nous allions devenir amis, mais pas du tout, ils m’invitaient pour pratiquer la langue anglaise, le prix d’un déjeuner leur coûtait moins cher qu’une leçon d’anglais, c’est la que j’ai compris le côté très pragmatique des japonais.
Et aujourd’hui quelle est ton activité à Tokyo ?
Après avoir vendu pendant 20 ans des produits français de décoration avec ma société Style France, maintenant je dirige la filiale japonaise du 1er groupe de vin Français le groupe Castel. Nous vendons les Châteaux et Domaines Castel les marques Castel par l’intermédiaire d’importateurs comme SUNTORY. Nous profitons actuellement du traité Europe Japon qui a supprimé les taxes d’importation sur les vins pour reprendre la main face aux vins du nouveau monde. Nous pouvons trouver d’excellents vins français à moins de 1000 yen dans les supermarchés de Tokyo.
Mon travail consiste toujours à assurer le lien entre les deux cultures et à promouvoir l’art de vivre à la française.
Dans le livre, De Renault à Tokyo — les tribulations d’un entrepreneur français dans l’Archipel nippon, tu reviens sur ce parcours au Japon et sur tes différentes expériences.
As tu un conseil à donner aux entrepreneurs d’aujourd’hui ?
Comme je le mentionne dans mon livre je conseil aux entrepreneurs de bien garder leur côté français même s’il faut adapter ses produits au marché japonais .Ne pas hésiter à bien préparer son projet les japonais ont un grand souci du détail , il faut pouvoir répondre à leurs demandes.
D’autres conseils à retrouver dans notre interview de Rodolphe Landemaine.
Par ton parcours tu es un fin connaisseur des grands magasins du pays et du marché du vin à Tokyo. As tu trois adresses à recommander à Tokyo ?
Pour acheter son vin, la cave à vin du supermarché Aeon Himonya à Meguro ! Je citerai également le restaurant Le Lugdunum à Kagurazaka pour ses excellents Crus du Beaujolais.
Enfin le bar L’Apero à Aoyama qui propose d’excellents vins bio et une grande convivialité auprès de deux amis français.
Retrouver toutes nos adresses gourmandes à Aoyama en cliquant ici.
Merci pour toutes ses adresses !
Commandez dès maintenant le livre de Jean-Marc Lisner :
En France : cliquer ici
Au Japon : cliquer ici
Bonne lecture !
HM