Soleil Levant sur la Provence, un livre de Philippe Rivoira

Le livre Soleil Levant sur la Provence, de Philippe Rivoira

Soleil Levant sur la Provence, un livre agréable à lire qui vous plonge dans deux univers parallèles : un univers japonais à Tokyo et un univers français en Provence.

En résumé

L’histoire démarre dans un restaurant français, l’auteur dévoile par petites touches les us et coutumes de la société japonaise au travers des clients qui le fréquente. Un des clients réguliers du restaurant est président d’un grand groupe industriel japonais. Alors que les grands groupes japonais partent à l’assaut de l’économie européenne, le livre pose la question de la différence culturelle et de l’adaptation des méthodes japonaises à l’environnement occidental. Comment être compétent en même temps sur des sujets juridiques, administratifs, ou comptables ? Le Japon n’est-il pas en train de se positionner progressivement comme un leader incontesté de la prochaine révolution technologique, l’intelligence artificielle ? Les robots humanoïdes pourront ils les aider ?

L’auteur nous éclaire sur son livre.

Philippe Rivoira, l'auteur de Soleil Levant sur La Provence

Cette histoire est-elle en partie autobiographique ? Avez-vous habité au Japon ?

« En effet, cette fiction est en partie autobiographique dans la mesure où, à travers ce récit, je témoigne de mon expérience de vie au Japon. J’y ai habité de 1984 à 1994, puis de 2000 à 2004, soit 15 années d’expatriation dans ce merveilleux pays. Le Japon ne laisse personne indifférent. On s’attache à lui ou on l’évoque avec amertume. Cette profonde identité culturelle qui le caractérise nous interpelle au plus profond de nous-même. Par quel miracle autant de gens peuvent-ils vivre ensemble et en harmonie sur un territoire aussi restreint et sous la menace permanente d’événements naturels imprévisibles ?

Après une brève expérience professionnelle à Paris, je me suis installé à Tokyo en 1984 pour y apprendre le japonais. L’acquisition de cette langue, à l’époque peu commune, m’a permis d’assouvir ma passion pour le Japon tout en valorisant un curriculum vitae relativement modeste. J’ai donc suivi deux années d’apprentissage et de perfectionnement en langue japonaise au sein de l’Asahi Culture Center (Tokyo). »

Il s’est tenu récemment un débat d’idées organisé par l’Institut français de Tokyo à propos de l’intelligence artificielle. Votre livre est d’actualité.

Croyez-vous vraiment que la machine pourra remplacer l’homme pour des opérations non manuelles mais décisionnelles ?

« Nous n’en sommes plus au stade de croire ou de ne pas croire à l’avènement de l’intelligence artificielle. Qu’on l’espère ou qu’on la craigne, elle est là, devant nous. Les scientifiques sont formels : la conscience artificielle, ultime étape avant l’intelligence artificielle, émergera entre 2020 et 2060. La convergence des sciences (biologie, nanotechnologie, informatique et cognitive) fait que les machines acquièrent de plus en plus de capacités humaines. Déjà, certaines puces électroniques sont des organismes vivants. Il nous appartient donc d’anticiper sur cette révolution en marche et d’appréhender la complexité de ce monde en devenir. L’autonomie des machines impliquera des répercussions éthiques, philosophiques, juridiques et morales d’une portée considérable. Le débat est lancé. Quel futur voulons-nous : le transhumanisme ou le post-humanisme ?

Chacun des personnages de Soleil levant sur la Provence incarne une partie du problème. Le sommelier Jean, c’est chacun de nous. À son insu, il se retrouve plongé dans un univers d’une autre dimension. Le président Nakagawa, à l’origine du projet, surfe sur cette révolution scientifique avec enthousiasme mais aussi avec des scrupules. Il glorifie la complémentarité mais refuse de substituer l’espèce humaine à des machines. Le directeur Saito, lui, révèle le côté obscur de la nature humaine. Il inscrit sa démarche dans une logique de post-humanisme intransigeant. Le journaliste Declos s’interpose. Il sera remplacé par une machine. Enfin, le directeur Bizet, la machine métamorphosée en être humain,  nous apporte des raisons d’espérer une cohabitation heureuse : n’est-ce pas lui qui dénonce la surexploitation des ressources et plaide pour un respect du terroir ? »

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HM

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