Architecture au Japon : exposition de maquettes au Musée National de Tokyo

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© Vivre à Tokyo

Une magnifique exposition a été programmée en janvier 2021 au Musée National de Tokyo. En raison de la fermeture des frontières aux touristes et de la délivrance limitée de visa en ce moment, j’ai réalisé que peu de personnes pourront découvrir ces oeuvres. J’ai donc décidé de partager quelques photos et commentaires.

Le principe de l’exposition

Le principe de l’exposition est de dévoiler les maquettes réalisées par les architectes japonais lors de la rénovation de certains bâtiments historiques. Pour chaque type de monuments ( sanctuaire, temple, habitat, château) des explications architecturales techniques étaient affichées en japonais et en anglais. 

Les photos étaient possibles dans toutes les salles sauf dans celles qui présentaient le sanctuaire du couronnement de l’Empereur Meiji.

L’importance du bois 

Ces maquettes sont l’occasion de remarquer l’incroyable travail du bois réalisé par les artisants japonais.

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Notre reportage photo et quelques explications 

Les temples japonais

A l’entrée de l’exposition, voici une pagode à cinq étages, une reconstitution de la pagode du temple Horyuji, situé à Nara, et un des plus anciens temples du Japon.

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Architecture au Japon : pagode du temple Horyuji © Vivre à Tokyo

Créé en 1932 avant la « Grande Réparation Showa » qui a duré plus d’un demi-siècle, cette maquette avait pour objectif de faire un état des lieux avant la réparation. 

Explication du musée : L’introduction du bouddhisme au Japon à l’époque Asuka (552-645) s’est accompagnée de l’arrivée d’artisans et d’une variété de techniques de construction de la péninsule coréenne et du continent, ce qui a conduit à la construction de nombreux temples. Les styles architecturaux originaires du continent ont ensuite été combinés avec les techniques architecturales japonaises existantes pour donner naissance à trois styles architecturaux majeurs qui formaient désormais la base de l’architecture des temples: le style wayō, issu de la culture nationale (kokufū bunka) de la période Kamakura (1192-1333); le daibutsuyō qui a été introduit lors de la reconstruction de la Grande Salle du Bouddha du temple Tōdai-ji au début de la période Kamakura et le zenshūyō, qui a été introduit lors de l’arrivée du bouddhisme zen.

Deux autres maquettes :

La porte Sammom du temple Tofukuji

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Architecture au Japon  : La porte Sammom du temple Tofukuji – zoom escalier © Vivre à Tokyo

La cloche du temple Todaiji 

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Architecture au Japon  : La cloche du temple Todaiji © Vivre à Tokyo

Les sanctuaires japonais

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Honden (sanctuaire principal), sanctuaire Kasugataisha © Vivre à Tokyo

Explication du musée : Dans les temps anciens, les objets de culte étaient des arbres et des montagnes géants. Les hommes  pouvaient par exemple être amené à prier pour une bonne récolte.  On pense que ces arbres et ces piliers se sont finalement transformés en bâtiments, marquant le début des sanctuaires shinto. La forme des sanctuaires rappelle les maisons anciennes. La conception a été transmise jusqu’à aujourd’hui notamment grâce à la pratique de la démolition et de la reconstruction périodiques (shikinenzōtai) des bâtiments. A Ise, les bâtiments sont reconstruits tous les 20 ans. 

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Les maisons japonaises

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Une maquette de maisons japonaises et son jardin © Vivre à Tokyo

Explication du musée : Dans le domaine de la vie quotidienne, différentes fonctions et formats résidentiels tels que le shinden-zukuri, le shoin-zukuri et les salons de thé sont apparus sous l’influence du continent et adaptés aux modes de vie de la classe dirigeante. 

Le Shoin zukuri et le sukiya-zukuri sont deux styles d’aménagements des bâtiments japonais. Voici l’explication de wikipedia

Une comparaison avec le shoin-zukuri indique clairement les caractéristiques stylistiques qui définissent le sukiya-zukuri. Dans le shoin-zukuri, des poutres apparentes relient les colonnes carrées rainurées, la traverse qui se trouve à l’arrière est souvent richement sculptée, le plafond présente des caissons ou des traverses hexagonales, et les surfaces murales sont souvent décorées de peintures. L’alcôve (toko), les étagères (tana) et le bureau (shoin) intégré sont tous disposés selon une formule préétablie.

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Une maison de thé © Vivre à Tokyo

En revanche, pour la colonne centrale (nakabashira), le sukiya-zukuri utilise souvent des colonnes non équarries, voire de simples troncs d’arbres polis, ou encore du bois qui a gardé son écorce. Les murs sont simplement finis avec un enduit de terre naturelle et, s’il y a une sculpture dans le tableau arrière (ranma), elle reste simple. Le plafond est constitué de planches plates rectangulaires. Bien qu’il y ait une alcôve (tokonoma) et des étagères (tana) et peut-être aussi un shoin dans la pièce principale, leur agencement et leur traitement sont libres. La beauté du sukiya-zukuri vient de la délicatesse des éléments en bois mince et autres matériaux naturels utilisés, et de la simplicité de l’ornementation quand on en trouve une.

Les châteaux

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Le château de Matsumoto © Vivre à Tokyo

Explication du musée : Les villes-châteaux ou Jōkamachi étaient composées d’un château entourés des demeures de classe guerrière, des temples et de sanctuaires et de quartiers résidentiels . Elles ont émergé dans tout le Japon de la fin de la période Azuchi-Momoyama (1574-1600) à la période mi-Edo (1603-1868).

HM

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